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Les écrits d'Allan Kartner
13 février 2020

Bonheur et divagations

Bonheur  et divagations 



Dans les flaques d'eaux la mer se mire. Quelques gouttes de pluie s'immiscent, se glissent, se fondent au cœur des vagues malicieuses. Un doux clapotis frôle le silence trompeur. Ma mission de rendre plus aimable le brouillard qui nous submerge ne fait pas pour autant de moi un poète, ni le saltimbanque au chapeau mou qui passe dans les rues en faisant frissonner sa cloche. La vérité tient en un seul mot: bonheur. Exacerbé par la nonchalance, je m'enivre sans cesse de plénitude. Louvoyant entre inspiration chimérique et acception de cette tourmente qui nous entoure. Mes pensées tanguent sur les flaques engorgées. Parle donc. Ecoute cet éphémère délice, l'instant est au rêve et la pluie te caresse l'échine. Reste debout, mortel que tu es, sans armes et sans larme. Tant de choses sont ici inexplicables qu'il serait déraisonnable d'essayer de les comprendre. La folie seule est propice, mais est-ce la folie qui nourrit notre âme. Dis donc que l'on t'écoute, toi qui sais tout de ce monde factice où les lumières délavées marchent sur le vide. Sans doute, entends-tu dans ces espaces troublés le vent pousser sous les ailes des papillons et valser les longs pleurs des hirondelles sauvages. Parle donc, dis-moi ne serait-ce qu'un mot, qu'importe lequel, je te laisse le choix et le choix est vaste. Il pleut toujours sur les flaques d'eau. Dans le lointain, un accordéon joue sa vie en grimpant les marches d'une mélodie douteuse. Enfin, j'entends ton râle, car ce n'est pas un mot qui sort de ta bouche, mais un souffle venant tout droit du gouffre des mélancolies. Je te sens me suivre, m'accrocher, me tenir telle mon ombre. J'ai beau me retourner, je ne te vois pas. Lâche ma bride, je t'en prie, les hirondelles sont parties et pour ce qu'il en est des papillons légers, ils dorment. La sensation de ne pas avoir de liberté est la cause première de ma douleur. Autant le dire tout de suite, je cherche une prison sans barreaux, une île emplie d'un bonheur printanier. Ton râle est ténu, fragile, nébuleux. Une feuille d'automne s'écrase mollement sur l'asphalte gris. Ce signe, tombé d'on ne sait où, nous apporte les couleurs du froid. La verdure dévale l'immense vallon ravageant au passage les cailloux du temps. L'instant est unique. Le petit pas que je fais sur le boulevard de cette ville est dérisoire, presque instable. Mon ombre suit chaque mouvement de mon corps. Ce matin, la terre est plate terriblement plate et ne s'arrondira que tard dans la soirée, à minuit peut-être. Quelqu'un me bouscule au milieu de la foule compacte. Mon ombre me dépasse, le soleil s'est retourné. S'il fallait réduire en cendre le firmament tout entier, il ne resterait, ici et là, que de pauvres pavés scabreux. Je t'entends chanter, à présent, au rythme de l'accordéon maladif. Le sourire qui te vient aux lèvres me donne l'impression gracieuse des plumes-de-paon. L'accordéon crie d'impatience, son poumon droit est percé, ses touches s'emmêlent, il se fragilise et l'eau qui s'écoule sur son ventre le console à peine. La mélodie accompagne mes pieds qui s'abandonnent sous la voûte frêle des arbres. L'artiste saurait te dire pourquoi il ne pleut plus, alors que les volets sont fermés. Le calme persiste au bout de l'horizon diaphane. La lente floraison des lys et autres renoncules se souvient de toi sur le parvis de Notre-Dame. Le poids de l'histoire ne peut rien face l'immensité glorieuse des temples. Rougeoyant de toutes parts les icônes se taisent. En hauteur s'entassent les joies du monde, indéfinissables, redoutables, imparfaites. L'aurore naissante semble, ici-bas, galvaudée. On peut aller de nos louanges, si le cœur nous en dit, mais est-ce bien utile. Je t'écoute, toi, l'ombre isolée, pourvoyeuse de nuit. Seule la caravane du désert tire ses chariots. L'heure tourne sur le promontoire, la statue de plomb tend ses bras. Je remonte les marches oubliées, en ravalant ma salive. Alentour, la tromperie monte la garde, une ombre de plus passe sans me voir. Alors que l'on me bouscule à nouveau, le grand défouloir rouvre sa porte. Es-tu parti ? Que je ne t'entends plus. L'accordéon papillonne. L'air devient lourd et je croise à nouveau cet homme arc-bouté au regard vague. Les cygnes soulèvent un lac de ruines. Fuyons, le sol se dérobe. La longue palissade décrépie paraît bien ordinaire face à la mer qui s'étend. Sous le lustre éteint, le feu révolté se rallume, les flammes joyeuses courent sur le trottoir spongieux. Je me relève joignant les deux mains autour d'une boule de coton. Un nénuphar paresse au milieu de l'étang. Les fougères se figent. Je ne vous en veux pas. D'ailleurs, pourquoi vous en voudrais-je ? J'ai beau penser que les brûlures de l'âme s'estompent avec le temps, le cœur en garde, malgré tout, quelques traces. Il fait chaud sur ce pont où les flaques s'étiolent. Le bruit d'une clochette réveille l'oiseau paon. J'aime le tintamarre quand il prend un air fragile en rejoignant le silence dans sa plus simple expression. N'écoutez pas la mélopée des vents errants, elle vous rendrait mélancolique comme un ange apeuré, foulant ses cauchemars dans des odeurs de braise. Encore une heure, sous le pin parasol et je monterai au grenier pour y voir les chaises. À foison, au-dessus de la rivière les peupliers se courbent. La valse imaginaire qui m'anime va de son flot capiteux. Attachés au bastion, les esprits pâles attendent le renouveau. Plus loin, j'aperçois un voilier marcher dans les poussières de brume. Vous êtes plus infini que vous ne le croyez. Voyez ce tableau, cabossé, aux contours flous, désossés par le vent. Vous êtes infini, dis-je. Les choses sont faites, parfois, d'étrangeté, d'immensité. La vie d'hier s'éloigne et je reste là, clapotant, souriant à qui veut l'entendre. J'aime les mouettes qui jouent sur le parapet. La mer insipide, sifflant son écume sur la plage étalée, prend ses galons de noblesse. Un vase s'est mis, cette nuit, à fleurir en alignant des lys sur le mur craquelé. Cette sauvage nature responsable de mes maux me rend nerveux, fébrile. Que faire de mieux ? Le ciel transpire d'orages, ultime révolte du chaos originel. La mousse sur le littoral combat pour garder sa place de première dame blanche. Au lointain, résonne l'accordéon. La foule s'avance, écorchée. Je peste, j'enrage, l'océan m'assaille, me rompt. Déroulant ses flambeaux d'espérance, une femme en habit de gestes pose à mes pieds ses boulets d'or. Le café noir me brûle les lèvres, une cigarette fume et le rideau se baisse. L'homme prend le miroir entre ses mains et tente d'en prélever la substance. Les reflets s'enroulent sur eux-mêmes et finissent par disparaître. Le canapé branlant, au cuir épais, joue les gardes-chiourme. La geôle s'éclaire d'un soupirail sombre et des gouttes de sueur noient la nuque du forçat. La ville aux senteurs de jade respire à nouveau. Les tourterelles roucoulent sur les toits violines. La fête du vent mord la poussière. Malhabile, la lune se cache. Le refrain de la nuit, lentement, devient aphone. Regardant la tour, j'exulte d'une joie improbable. Les chariots se figent entre mes doigts qui les serrent. Hier, les échassiers revenaient au port. Le portail, fermé par une double serrure, était encore là. Indifférent, l'homme ne disait rien. Je me souviens de ces instants, faits de noir et de bleu, quand je pourchassais les cloportes et bien d'autres misérables bestioles. Pourquoi, le lampion est-il éteint ? Serait-ce ma peau qui s'effrite, s'écaille ? Ou, la platitude qui gagne du terrain. Hier, les oranges avaient un goût bizarre, elles sentaient l'aigreur de l'âpreté. Le pignon principal de la grande bâtisse penchait vers la gauche. Visiblement, la ville avait bougé, les fêlures, que l'on pouvait apercevoir dans les caniveaux crasseux, s'engorgeaient de boue. Je reste au cœur de ce tout qui coure sur le vide. L'indivisible résonance des objets les plus concrets n'est rien face à la pensée globale. La magnificence outrageuse qu'ont, ici, mes propos, vous amène, sans doute, à toucher du doigt quelques brins de déraison. Un son belliqueux s'érige en maître, mais n'est que le valet de la gloire. Tu te détournes de mon chemin comme d'autres de l'espoir car ce n'est que l'ignorance qui fait aller ton pas. Les flaques asséchées laissent transpirer les sables noueux. Pardonne-moi si je parle. Monsieur ! Mettez la pendule à l'heure d'hier. A quelle heure, voulez-vous ? A l'heure d'hier, tout simplement. Mais hier, il y avait comme chaque jour vingt-quatre heures. Je peux résumer ma journée d'hier en moins d'une heure. Alors quand je vous dis à l'heure d'hier, je suis large. L'herbe repousse les nuages frileux. La colline ingrate malgré ses arbres velus, sous le ciel tendu, se cache. L'horizon, trop bavard, assaille le bonheur dérisoire des mousses verdâtres. J'entre, les gonds grincent de leur humeur lapidaire. Quelqu'un me touche l'épaule, il fait froid. A l'aurore surviennent les carrousels et leurs chevaux épais. Des résidus de lierres tombent des toitures sur le pavé terne. La lumière s'étire sur le parapet instable. L'accordéon se relève traînant ses nuances de bleu. Une dame est venue rendre l'orchidée au mendiant assis sous le porche étoilé. Ecoute, les cygnes glisser sur le marbre. Je n'entends rien. Ecoute bien. Là, derrière la dune inerte, la lune se couche et les oiseaux se lèvent. J'entends. Qu'entends-tu? Le soleil venir. La ritournelle s'emballe. L'homme pose sa canne contre le mur décrépi. J'inspecte les pavés, un à un, et n'y trouve que l'incertitude. Souvent, les portes se ferment. Souvent, je ne sais plus. Par-delà les lisières, combattent les coqs. Les ruisseaux se démènent. Un sentiment de révolte me transperce. Je relève mon col amidonné. Tout est gris dans cet intérieur où se mêlent l'odeur de la cannelle et l'eau de pluie. Ensuite, la rage me prendra, sournoisement peut-être. L'histoire ne dit pas ce qu'elle ignore mais elle sait galvauder les évidentes vérités. Le fer blanc transperce les corps résolus. Marche, cours, cris si tu veux, ne t'arrêtes pas. Je me suis, encore, trompé de porte. Je me trompe, toujours, de porte. La femme, au regard muet, discrètement, tire ses rideaux. Qu'avez-vous? Que je vous vois si songeur. Je m'interroge sur le sens même de ma vie. S'il est bon d'en rire ou préférable d'en pleurer. Et si vous viviez simplement. Vous n'auriez alors nul besoin d'y songer. Vous n'avez peut-être pas tort. Je vais y penser. La ville tumultueuse garde ses larmes en profondeur. Mugissante, elle expose à tous les vents ses façades pierreuses et ses toits révoltés. Le jour où le grand destin en aura fini de nous faire croire à la douceur du chemin, les papillons reviendront. Les nénuphars fleuriront sous la coupe blonde des peupliers. L'étang aux mille suavités, magie de la nature, se sera endormi. Un oiseau chantera et le vent sifflera dans les mousses nuageuses au parfum de lilas. Au loin, une petite lumière écoule sa dorure sur la muraille rose d'un parterre fleuri. Une libellule fragile boit une gorgée de silence et rentre ses ailes. Il est, paraît-t-il, une soupente où les araignées s'abstiennent de marcher la nuit quand les chauve-souris se lèvent pour voler dans le noir. Sachez, que les crapauds têtus n'ont pas d'histoire, pas de passé, pas d'avenir, ils ne font que croasser. Il faudrait des heures pour contempler une fourmis et une infinité d'année pour connaître son nom. Qu'elle courre, Louisette, le printemps est à ses trousses. De quel printemps parles-tu ? De nouveau la cornemuse passe sous le porche. Deux hommes se regardent et s'amusent du bruit suspect que fait un chat errant parmi les papiers gras. Je pose mon accordéon sous les colonnes du temple. Rien n'est plus léger, plus capricieux qu'un nuage gracile. Les deux compères pavoisent au passage de ces femmes qui les observent de biais. Elles se font à l'oreille des murmures de pies, volant pour leur compte tous ces bonheurs que les hommes espèrent. Délicatement, je reprends mon accordéon et m'éloigne pour trouver ma place sur un banc, sous un arbre. Sur la promenade les cœurs battent leur plein. Le souvenir impérissable d'une nuit sans fin revient par touches. Le jour poursuit ces heures perdues dans les méandres de l'incertitude. En cercles concentriques les eaux du lac se meuvent sous les pentes joyeuses. L'espoir de trouver ici un éclair, un orage est vain. Deux êtres se tiennent la main et les cieux se taisent. La lune affalée, effarée dans son gouffre attend le crépuscule pour reprendre sa vie. Un arbre se penche sur l'autre. La rivière, écoulant dans son lit les turpitudes du monde, se cache sous les roseaux. Il importe, dit-on, de savoir d'où l'on vient, mais les montagnes le savent-elles? Qui sait, d'ailleurs, d'où vient cette errance qui se délecte du silence des coteaux ombragés. De cette lune, peut-être, qui prend garde à ne pas déranger les âmes qui dorment, ou de cette brise marine étendue sur une plage. Loin s'en faut de connaître la pluie, source évidente de tous nos maux, il est à coup sûre préférable de valser sous quelques rayons de soleil. Les mélanges de bleus et de rouges éclatants laissent plus à voir dans le nuancier que les noirceurs d'une pénombre ténue. J'imagine, parfois, au bout de ma plume, une encre lumineuse éclairant les pages blanches de mon ordinaire. Marchons un peu, si vous le voulez bien. L'orage a quitté le centre du monde, rejoint pour un temps les détresses océanes. Là, sur l'herbe que le soleil apaise, les longues promenades sont faites pour nous. Passons et repassons sous le chêne p0ppp vie, celui qui garde en son sein les vérités, le sens des choses. Il n'est pas là de projets utopiques, de discours disconvenus, ni d'autres raisons que ce désir de douceur extrême. Les petites âmes se tiennent toujours la main et la brume s'efface. Car il serait mortel de ne plus pouvoir respirer le bonheur comme on respire une rose fragile. L'existence est à ce prix, mais il faut bien du courage pour l'admettre. L'homme est ainsi que trop souvent il s'invite à la table des faussetés. Voyez donc ces façons outrageuses qu'il a de s'écorcher les doigts. Serait-il malhonnête, ou plus encore facétieux face à lui-même? Allons marchons jusqu'à plus soif, quand l'été à la chaleur épaisse nous brûle l'échine. La terre console les peines et nourri, de ses grands airs mélodieux, nos corps délavés par trop de pleurs. La quiétude ne s'acquière que dans le respect de soi-même et dans le reflets des lacs tranquilles. La rivière se cache et le ruisseau espère. L'oeuvre est achevée alors, me direz-vous. La votre ou le mienne? Certainement aucune des deux. Une histoire sans histoire ne peut avoir de fin. Ici, n'est que l'impression que l'on a du propos. La sensation peut-être inexacte si l'on se contente de n'y voir que les discordances. L'or du temps se colle aux statues de marbre quand plus rien ne bouge. La nature se révolte quand les arbres se tordent les pieds dans l'asphalte. Loin de l'humeur beliqueuse des villes cathédrales, il est d'autres beautés bien plus harmonieuses. Le chemin est escarpé mais, là-haut, au delà même des cimes, où l'oxygène se fait rare, il est des songes que l'on ne retrouve nul part ailleurs. Nous pourrions écouter longtemps ces cascades d'eau fraîche se jeter des montagnes déneigées et qui déversent à nos pieds le souffle irisé du monde. Ces lieux infiniment soyeux font nos coeurs contemplatifs. Reste à savoir en abuser. Nul n'est plus méritant sur ses voies admirables que le promeneur aux yeux éblouis par la quiétude des odes fleuries. Vous avez traversé des océans de verdure, rencontré sur votre chemin dix milles oiseaux colorés, vue les landes aux parfums de sève. Mais, avez-vous sifflé dans le vent des plaines? Je ne le pense pas, car vous êtes trop obtus par cela, trop éloignés en haut de vos tours d'acier pour comprendre. Que dire de vous? Alors que le ciel est clair, vous restez dans vos pénombres. Indolents, sans doute, face à ce monde vivant. Adorateurs des mortitudes, vous aimez à naviguer dans le trouble et les tourments. Mon Dieu, quelle misérable vie vous vous faites. Je ne vous en veux pas, je vous plains. Souriez donc enfin à cette vie plaisante. Laissez aller votre cœur d'enfant. Je sais, à force de vivre, que rien ne vaut plus aux yeux des hommes que la paix de l'âme. Bien sûr que le monde avance. Mais doit-il avancer dans le tumulte? Doit-il ignorer la beauté, la valeur même de ces choses qui le constituent. Devez-vous fermer les yeux dans les entrailles de vos murs en béton? J'entends votre coeur qui s'emballe en haut de ces tours que vous connaissez si bien. Je ne saurais vous dire à quel point celà me console, me donnant l'envie même de vous parler enfin. Venez, que je vous emmène gravir les monts émerveillés. Que l'on prenne, ensemble, le chemin de l'espérance. Venez, que vous puissiez, dans les herbes encore humides du matin, marcher pieds nus. Souvent, vous verrez l'océan caresser les falaises même sous le chêne où vous irez vous asseoir. Vous verrez les écumes envahir l'écorce, la mousse et tant de choses encore. Vous verrez le paysage onduler à l'horizon ténu. J'aimerais vous aider, vous les hommes aux têtes sombres qui n'avez pour seule vie que la couleur de l'ombre. Hélas ne serait-ce pas là perdre mon temps. Ici, les vents malicieux pourchassent les peines. Ici, valsent les beautés, les splendeurs d'un monde chantant. Sous les tonnelles cerclées de fleurs, la monotonie n'a plus court. Le petit banc de pierre attire les âmes songeuses. Au loin, où le ciel se confond avec la terre, passent au galop les chevaux alezans. En trompe l'œil, dans ce tableau aux fausses lumières, les arbres sans ombre renaissent à la brume flottante. Si j'avais le courage, la force, le temps, je prendrai dans mes bras le monde entier et en ferais un seul, unique, bouquet de fleurs. Mais il n'est aucun vase suffisamment grand pour y mettre tout ce qu'il comporte de splendeurs. J'ose, malgré tout, espérer dans mes élans poétiques, laisser ici bas, cette trace indélébile, résultat d'une sorte d'absolutisme du beau et du joyeux, du tendre empreint de légèreté. Et laissé, ici bas, pour que vous puissiez vous en servir ce regard amoureux que j'ai pour la nature dans cette quête permanente du bonheur bien que fort douloureuse parfois. Certains me prendrons pour un utopiste, un rêveur, d'autres ou les mêmes d'ailleurs pour un mystérieux0 personnage. Les poètes sont, peut-être, d'étranges personnages. Chaque phrase qu'ils distillent avec ces tournures si particulières vous emmène dans les profondeurs de l'inconnu. Abstractions, surréalisme, impressionnisme, naturalisme, voilà des thermes, entre autres, qui caractérisent la poésie. Le flot des mots serait-il l'illusion du bonheur ? 

AK tdr 

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